Mr René PERNOT
Mr René PERNOT

(1er cliché : Jean-Loup CORNET. 2ème cliché : alsace.fr)
au Cimetière de Volon, Haute-Saône, (France)


Age 39
Nationalité Française
Né le 7 septembre 1872 à Brotte-les-Ray, Haute-Saône, (France)
Décédé le 15 avril 1912
Profession Chauffeur de Mr GUGGENHEIM
Adresse Paris, (France)
Port d'embarquement Cherbourg
Voyageant en 2ème Classe
N° du Ticket SC/PARIS 2131 / £15 1s
Voyageant avec Mr Benjamin GUGGENHEIM (son Patron)
Cabine
N° attribué au Corps Non retrouvé


Mr René PERNOT
Généalogie de René PERNOT
Source : Geneanet.org

Marié à Volon, Haute-Saône avec Marie Emilie MANTRAND dont
René Félix PERNOT 1895
Raymond Emile PERNOT 1897


René Pernot avait embarqué sur le Titanic en compagnie de son employeur, le richissime américain Benjamin Guggenheim. Tous deux ont été tués dans le naufrage du 15 avril. Le corps de René Pernot a été englouti à tout jamais. Seul un cénotaphe à son nom se trouve dans le cimetière de Volon, non loin de Dampierre-sur-Salon.
C’est par un pur hasard que René Legay, historien amateur demeurant à Dampierre-sur-Salon, a retrouvé la stèle de René Pernot dans le cimetière de Volon : « J’effectuais des recherches en généalogie sur la famille Brisard, quand j’ai découvert le cénotaphe, discret, adossé contre le mur, au fond du cimetière. On peut lire, gravé sur son socle : En mémoire de René Pernot, naufragé du Titanic le 14 avril 1912, âgé de 40 ans. Priez pour lui ».
Un fils de forgeron
À partir de cette découverte, René Legay a passé une petite annonce pour rechercher d’éventuels descendants. Personne avant lui n’avait parlé de René Pernot.
Deux jours après la parution, deux dames se manifestent : ce sont les petites-filles du naufragé. « Et ainsi, j’ai appris pourquoi René Pernot, ce fils de forgeron de Volon, avait embarqué sur le plus luxueux et le plus grand paquebot jamais construit à l’époque », explique l’historien amateur.
René Pernot, habitant de Brotte-les-Ray, petite commune située à six kilomètres de Dampiere-sur-Salon, était le fils d’un charron-forgeron, dont l’atelier subsiste toujours. « René Pernot est devenu le chauffeur et homme de confiance du milliardaire américain Guggenheim, richissime magnat de l’industrie minière, qui devait même avoir des parts dans la compagnie du Transatlantique. » C’est ainsi qu’il a embarqué à Cherbourg avec Benjamin Guggenheim. Le milliardaire était accompagné de sa maîtresse, Léontine Pauline Aubart, chanteuse de cabaret, de sa femme de chambre, Emma Sägesser, et de son valet, Victor Giglio.
Tout le monde loge en première classe, sauf René Pernot qui se retrouve dans une cabine en deuxième classe, avec le billet numéroté SC/Paris 2131, payé 15 £. Autre mystère qui entoure cette histoire, comment ce Haut-Saônois a-t-il pu devenir l’homme de confiance d’un puissant patron américain ? « Cela, on ne le saura jamais, note René Legay, pourtant j’ai fait des recherches, en Haute-Saône ainsi qu’auprès des descendants de passagers ayant survécu au naufrage. Mais là je n’ai rien trouvé. »
Le maire de Brotte-les-Ray, qui habite aujourd’hui dans la maison natale de René Pernot, a retrouvé l’acte de naissance du naufragé dans les archives de l’état-civil à la mairie. Et il explique : « Ma mère a bien connu la veuve de René Pernot, mais celle-ci n’a jamais pu lui dire pourquoi il était devenu le chauffeur de Benjamin Guggenheim. Mais elle ajoutait toujours, qu’après la disparition de son mari, la famille Guggenheim ne l’a jamais laissée dans le besoin et s’est toujours bien occupée d’elle. » Benjamin Guggenheim et René Pernot laisseront leur vie dans le naufrage, mais « il semble qu’en gentleman, le richissime américain ait aidé les femmes et les enfants à monter dans les canots, avant de revêtir son plus beau costume. On l’a ensuite vu, prêt à affronter la mort, le long des bastingages sur le pont du Titanic, un verre d’alcool à la main », narre l’historien local.
Selon lui, « cette anecdote a même inspiré le cinéaste James Cameron, qui l’a exploitée dans son film. » Autre scène du long-métrage, inspiré de l’histoire du milliardaire, précise René Legay, « on voit à un moment donné, les jeunes amoureux faire l’amour dans la voiture de Benjamin Guggenheim '*'. »
Quant à René Pernot, il laisse son épouse et deux fils, René Félix, né à Volon en Haute-Saône, en 1895, et Raymond Émile, né à Paris en 1897.

le 14/04/2012 à 05:00 par Jean Becker

* Il se s'agit pas de la voiture de Benjamin Guggenheim, mais plutôt la Renault 25 de Mr Carter.


Autre référence :